Une citoyenne américaine a contesté la légalité de l'utilisation
de renseignements confidentiels fournis en bonne foi à
l'administration sur la base de la confidentialité implicite dans
une déclaration fiscale pour constituer et informer le registre de
trusts devant le Conseil d'Etat par un moyen introduit le 23
juin.
Le Registre, administré par le ministère responsable de
l'exploitation des déclarations fiscales et les informations y
contenus est ouvert à la consultation public sans réstriction
depuis le 4 juillet, et donc sans aucune motivation réelle
valable.
Il est temps que la petite abérration d'anarchie inculquée dans
l'éducation des Enarques soit raménée en règle.
Le Parlement français n'a aucun pouvoir ou juridiction souverein
le permettant d'agir de la sorte sur les informations concernant
les personnes qui résident ailleurs ...
Voir les commentaires de l'avocate du plaignante réproduites
dans Le monde.
La motivation du decrêt encause était de participer et à aider
dans la luitte imaginaire contre l'évasion fiscale. Est-ce vraiment
censé de publier les noms des personnes qui, en faisant les
déclarations qui servaient de base à ce Registre, sont en
principe en règle? Un peu con quand bien même, même pour des
Enarques ...
Ce qui ne ressort pas de cette affaire clairement est que la
modèle de l'article 792-0 bis I.1 et II sur laquelle les
présomptions sont faites n'est que "le grantor trust" américain. Ce
n'est pas la majorité des trusts dits anglo-saxon. La loi et la
pratique anglais et des juridictions sous influence anglaise ne
forment pas part de cette minorité. Précisons que la responsable du
fisc de cet aventure de fabulation a démissionné de
l'administration pour garnir sa retraite dans un cabinet d'avocat
New-Yorkais aux Etats Unis, et de bien entendu non à Londres, ou
ses actions seraient très vite mise en question par ses collègues
et clients. Il faut des bases et flux de revenus solides pour
s'installer confortablement à l'étranger...
Non seulement le Registre est infondé, mais les présomptions de
la réalité de l'arrière plan juridique étrangère qu'il est censé
représenter sont alors pour le plupart fausses. Le Conseil d'Etat
n'est pas saisie de cet argument, car ce ne n'est pas une question
américaine.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/07/05/le-registre-public-des-trusts-lance-par-la-france-conteste-devant-le-conseil-d-etat_4964235_3234.html#IDCm1vzLcXblhltw.99